Le «vote utile» est un phénomène aujourd’hui massif et constitue un véritable verrou anti-démocratique autant qu’un obstacle solide au changement. Le présent dossier entend donner à voir l’histoire et les ressorts de cette pratique et suggérer des pistes pour le dépasser enfin et redonner ainsi des couleurs à notre démocratie affadie.
Un excellent dossier à lire dans le dernier numéro de la Revue du Projet : http://projet.pcf.fr/21964
Petit extrait :
Pas de risque de nouveau 21 avril
"En 2012, il n’y a pas de risque de «nouveau 21 avril» : il n'y a que 5 candidats à gauche, contre 8 en 2002, et les rapports de forces sont très différents. Le risque de qualification de Marine Le Pen au second tour, a disparu, notamment grâce au travail de démystification de son programme entrepris par le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon. François Hollande agite un autre risque : la dynamique de campagne pour le second tour. Rappelons qu'en 1981, François Mitterrand, bien qu’arrivé deuxième au premier tour, a été élu au second, alors que Lionel Jospin en 1995, a été battu au second tour après être arrivé en tête au premier. Mais aujourd'hui, alors qu'à un mois de l’élection Jean-Luc Mélenchon est devant François Bayrou et que se joue la 3e place entre lui et Marine Le Pen, il n'y a plus de «vote utile» vers Hollande qui tienne. La dynamique de campagne est du côté du Front de gauche et de Jean-Luc Mélenchon qui a su redonner espoir au peuple de gauche pour qui le programme «l'humain d'abord» est le véritable vote utile. François Hollande ne peut plus refuser ce débat à gauche que lui propose depuis des mois Jean-Luc Mélenchon. Ses appels au «vote utile» donnent juste l’impression qu’il cherche à se débarrasser de toute gauche, afin d'avoir les mains libres pour gouverner et pour transformer le PS en parti du centre, désespérant les classes populaires et les mouvements sociaux, de tout nouveau progrès humain."
A lire également : Le «vote efficace» penche vers son versant inutile et La poule et le couteau sur le site de l'Huma.