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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 15:58

Les 20 et 21 septembre à Paris, les universités de Clermont-Ferrand, Lille III, Paris I et Rouen ainsi que la Société d’études robespierristes, ont organisé un grand colloque international d’historien-ne-s soucieux- ses de rappeler les héritages de la Convention et de la République.

Comme de nombreux lecteurs de la presse écrite, et d’auditeurs de médias radiotélévisés, je constate avec regret le silence fait autour de cette initiative. D’autant, que de nombreux débats, sous le quinquennat précédent, ont eu pour enjeux, réels ou prétendus, des questions liées à l’histoire et à l’identité et que diverses questions dites «mémorielles» agitaient la scène médiatique. Tout ça pour masquer que dans notre pays si soucieux de mémoire, aucune date ne marque dans le calendrier le jour de naissance de la République et aucune célébration officielle nationale ne rend hommage aux hommes qui abolirent la monarchie il y a deux cent vingt ans de cela.

Certes, des initiatives nombreuses célèbrent chaque année cette date anniversaire, mais l’Etat persiste à l’oublier. On objectera que la nation fête avec soin le 14 juillet comme un évènement fondateur, mais encore convient-il de rappeler ici qu’il ne s’agit pas du 14 juillet 1789 (jugé trop «violent») mais du 14 juillet 1790 où subsiste encore la monarchie.

C’est après l’assaut contre les Tuileries, le 10 août 1792 qu’une nouvelle Assemblée fut élue pour la première fois au suffrage universel masculin. Prenant le nom de Convention nationale, elle avait pour mission de rédiger une nouvelle constitution. Elle vota le 21 septembre sur proposition de Collot d’Herbois et de l’abbé Grégoire, un décret très court mais lourd de sens : «La Convention nationale décrète que la royauté est abolie en France.»

De fait, la Première République française naquit le 22 septembre, néanmoins aucune de ces deux dates ne figure aujourd’hui dans notre calendrier. On s’en doute, le souvenir de la période la plus radicale de la Révolution et surtout celui de la Terreur nuisent à l’image de la Convention nationale et de son œuvre. Entendons-nous bien, il ne s’agit nullement d’ignorer les violences de cette période ni d’extirper les nombreux héritages révolutionnaires qui fondent encore notre démocratie et plus encore les idéaux gravés sur les frontons de nos édifices publics.

Nourrie des réflexions des Lumières, notre République constitue bien le legs majeur de la Révolution de 1789. En associant le concept de liberté et de démocratie à la souveraineté de son peuple indivisible, elle a acquis une dimension universaliste et a nourri les mouvements d’émancipation en Europe et au-delà dans le monde. Pourquoi un tel oubli ?

Auguste Bechler

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 19:26

En tant qu’adhérent et militant d’une association d’Anciens Combattants, je viens de consulter l’arrêté du gouvernement Ayrault publié le 26 juillet dernier, concernant la revalorisation du point d’indice servant au calcul du montant des pensions militaires d’invalidité, de la retraite du Combattant et du plafond majorable des rentes mutualistes des Anciens combattants.

Ce réajustement de 1 centime d’euro porte donc la valeur du PMI à 13,87 euros à compter du 1er juillet 2011 (au lieu de 13,86).

Compte tenu du coût de la vie, et de la modestie de ressources dont dispose la majorité des Anciens Combattants, je proteste et dénonce son insuffisance notoire, d’autant que la valeur du point PMI était gelée depuis 18 mois (1er janvier 2011).

Qui peut sérieusement penser que, durant cette période, le niveau de vie des pensionnés et retraités, leur droit à réparation lui-même n’ont pas été amputés de plus d’un centime ?

Or, le 23 juillet, nous avons rappelé à M. Kader Arif-ministre délégué aux Anciens Combattants que la valeur du PMI accuse aujourd’hui un retard de près de 43% sur ce qu’elle devrait être, amenant en quelque sorte les pensionnés et les titulaires de la retraite du Combattant à ne percevoir que la moitié de ce qui leur est dû.

Par conséquent, à quelques semaines de la rentrée parlementaire et des débats budgétaires, le mouvement Anciens Combattants et Victimes de Guerre doit réaffirmer avec force, dans l’unité, l’exigence que soit enfin ouverte une concertation sérieuse tripartite (gouvernement-parlementaires-Mouvement ACVG) débouchant sur un recalage réel du système et le rattrapage du retard constaté.

Auguste Bechler

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 09:10

Privatiser-la-Poste faut être timbréSur mon lieu de vacances, je me rends dans un bureau de Poste dans un petit village situé dans les Hautes-Alpes. En discutant avec la postière, celle-ci m'explique qu'il y a quelques années ils étaient une dizaine à travailler dans ce même bureau, alors qu'aujourd'hui elle est toute seule, et tourne dans 3 bureaux de Poste différents. Elle m'explique aussi sa crainte ainsi que celle des habitants de voir le dernier service public du village fermer à moyen terme.

Voila où conduit la libéralisation des services publics dictée par la Commission Européenne ultra-libérale, de surcroît, c'est également la conséquence de la privatisation (transformation de la Poste en SA) votée par la droite il y a deux ans, et que la gauche tout entière (PCF,PS,EELV ...) a combattu en se joignant aux syndicats pour organiser le referendum citoyen sur l'avenir de la Poste, dont le résultat fut plus de 98% des votants (sur plus de 2,8 millions de participants) s'exprimant contre la privatisation du Service public postal.

Il me semble que la "gauche" (du moins le Parti "Socialiste") tient le pouvoir actuellement avec une large majorité au Sénat et à l'Assemblée. Qu'attend le gouvernement Hollande-Ayrault pour arrêter la casse des Services publics dont la Poste, laquelle n'a eu de cesse de démanteler progressivement son réseau de bureaux ruraux, jugés pas assez "rentables".

Ils se disent de gauche ? Mais qu'ils le prouvent une fois pour toute !

Maxime R. , militant PCF et MJCF

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 19:15

De nombreuses personnalités et associations de solidarité avec le Viet Nam sont scandalisées de constater que Dow Chemical fait partie des partenaires des JO de 2012 de Londres. De ce fait, les publicités de cette entreprise vont figurer à côté des panneaux du CIO vantant les valeurs universelles de l’Olympisme.

En conséquence, elles protestent énergiquement et demandent au CIO de reconsidérer sa décision comme l’a demandé le Ministre de la culture, des sports et du tourisme du Viet Nam.

Car, faut-il le rappeler, le Viet Nam continue à souffrir de la guerre sans fin de l’agent orange.

C’est en effet sous le nom de code militaire «Ranch Hand» que John F. Kennedy ordonne en 1961, l’épandage  aérien de défoliants sur le Sud-Vietnam à partir du 17è parallèle. Jusqu’en 1971 seront ainsi déversés 72 millions de litres d’herbicides, dont 42 millions de litres d’agent orange, contenant l’un des produits chimiques les plus dangereux, la dioxine. Le Viet Nam était alors le terrain d’une guerre chimique expérimentale sans précédent. Le crime écologique et humain était patent et le reste. Et c’est Dow Chemical  qui a été le plus grand fournisseur du napalm et, avec Monsanto, de l’agent orange. Cette firme est tenue pour responsable des malformations congénitales dont souffrent encore des centaines de milliers de Vietnamiens.

Comment ne pas comprendre les personnalités et associations qui ont demandé au CIO de se passer de ce mécénat indigne ?

Auguste Bechler    

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 20:47

Comme le chante si bien Jean Ferrat, «Le poète a toujours raison, qui voit plus haut que l’horizon,…». Autrement dit, qu’est-ce qu’on aimerait que la campagne qui s’achève ait pu libérer chez plein de gens de nouveaux champs de possibles.

A commencer par rejeter le caractère plébiscitaire de cette élection inscrite sur la ligne de force césarienne. En véritable démocratie, il ne saurait y avoir deux sources de légitimité concurrentes de la représentation nationale et populaire. Or, en France, pour des raisons historiques et par le jeu naturel des pouvoirs, la légitimité d’un président élu au suffrage universel l’emportera toujours sur celle que partagent plusieurs centaines de parlementaires élus localement au scrutin majoritaire. Il faut donc choisir : le Parlement ou le président.

Comment soutenir qu’est conforme à la ligne de force traditionnelle des Lumières, cette délégation massive de souveraineté que représente l’élection du président de la République au suffrage universel?

La supériorité institutionnelle du président élu en fait le guide de la Nation et dérive fatalement vers un pouvoir autocratique sur la base des pouvoirs considérables qui lui sont conférés par la Constitution, notamment en situation de crise. Au surplus, la situation actuelle montre avec quelle désinvolture le président use de la Constitution pour s’arroger des prérogatives qui ne sont pas les siennes.

Dans ces conditions, la conquête du pouvoir devient le principal objectif des formations politiques et non le service de l’intérêt général, à fortiori la transformation sociale. Dès lors, les partis politiques se transforment en machines électorales, le cas échéant subdivisées en «écuries» présidentielles, la communication prend le pas sur le débat et la réflexion, la politique devient spectacle, la bataille s’engage sur des critères de rassemblement superficiels et se gagne au centre.

Enfin, cette élection confine ainsi au déni de démocratie et soumet le citoyen à la fatalité des contraintes extérieures, au conformisme opportuniste, à la pensée unique, à la résignation et à l’abaissement.

L’argument selon lequel il faudrait tenir compte de l’idée que l’on se fait de la prétendue adhésion définitive du peuple français à l’élection du président de la République au suffrage universel n’est que l’expression d’une résignation politique, indigne de notre histoire. Ce serait oublier que la démocratie ne nous est pas tombée du ciel, mais qu’elle est bien une création continue.

Auguste Bechler

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 20:35

La rébellion armée partie depuis le 17 janvier, dans le nord du Mali est dirigée par deux mouvements touareg, avec, semble-t-il, des objectifs différents. Le MNLA revendique, lui, l’indépendance de l’Azawa, c'est-à-dire toute la région désertique au nord du fleuve Niger. L’autre, Ansar Eddin, mouvement salafiste djihadiste, non affilié officiellement à Al-Qaida, revendique par la lutte armée, la création d’un Etat islamique au Mali et donc l’application de la charia.

En effet, selon des études anthropologiques, il serait erroné de réduire l’influence de l’Islam djihadiste aux turbulences actuelles. Elle date de la fin des années 1980 et début des années 1990. Ce qui leur fait dire que l’Islam modéré est une catégorie du passé qui n’a plus de validité opératoire depuis au moins une quinzaine d’années. C’est que les révoltes indépendantistes successives ne trouvaient pas d’issues de développement.

Sans doute, convient-il également de ne pas sous estimer que dans cette région déjà fragile, où règne une instabilité chronique, son potentiel pétrolier et minier suscite d’énormes convoitises. Total exploite un gisement pétrolier, la société algérienne Sonatrach procède à des recherches identifiées et localisées. Par ailleurs le Mali est le troisième producteur d’or du continent africain.

Dans ce contexte, il est à craindre que l’embargo de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à l’encontre de la junte militaire inflige de lourds sacrifices aux populations.

Auguste Bechler

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 19:34

L’horrible assassinat devant l’école Ozar-Hatorah de Toulouse a suscité indignation et révulsion à travers notre pays, et, dans le même temps, une profonde solidarité à l’égard des familles tragiquement éprouvées, ainsi que de la communauté juive.

Alors que l’exigence de dignité interdit à quiconque d’instrumentaliser ces crimes et la douleur qu’ils provoquent, on ne peut que regretter la «non campagne» qui s’est vite transformée en drôle de campagne qui ne dit pas son nom à l’occasion des hommages rendus aux victimes et aux commentaires qui les ont accompagnés. Il en est ainsi de ces appels à réaliser «l’union nationale» mettant sous l’éteignoir le questionnement politique sur ce qui peut encourager le passage à l’acte de meurtriers racistes. Au contraire, il faut distinguer l’indispensable solidarité et la compassion envers les victimes de ce qui relève du nécessaire débat politique.

Faut-il rappeler que l’UMP et Front national se disputent la palme de l’outrance pour dresser les Français les uns contre les autres? C’est bien Nicolas Sarkozy qui en juillet 2010 à Grenoble avait prononcé son fameux discours qui a légitimé les dérives islamophobes et xénophobes de la majorité. C’est bien la députée UMP Chantal Brunel qui expliquait qu’il fallait «rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux». Et le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, regretterait-il ses sorties verbales sur les «civilisations (qui) ne se valent pas»? Quant à Marine Le Pen, pas encore candidate mais déjà en campagne, n’a-t-elle pas pointé la nécessité d’accords européens pour «permettre à nos marines de préserver nos eaux territoriales et repousser dans les eaux internationales, les migrants qui voudraient entrer en Europe»? Que ce soit sur l’immigration, la «préférence nationale», la possibilité de réserver les aides sociales, d’accéder à la retraite, etc. les positions de l’UMP et du FN semblent parfois copiées les unes sur les autres.

Tous ensemble, citoyens et élus, cultes, associations, syndicats et partis politiques, soyons responsables des valeurs de tolérance, de respect, de fraternité, qui fondent notre République.

Ajoutons-y la solidarité avec les familles dévastées, les communautés en deuil, tous les citoyens bouleversés, celle qui unit dans un même chagrin et une révolte identique celui qui croit en Jésus, Jéhovah ou Allah et celui qui n’y croit pas. Alors la solidarité nationale, oui!

Auguste Bechler

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 00:11

Il y a un an, le Japon était frappé par un terrible séisme suivi d’un tsunami provoquant dévastations et 23000 morts et disparus, des milliers de blessés. Beaucoup de Japonais sont encore aujourd’hui sans toit. Ces évènements ont aussi déclenché un accident nucléaire majeur à la centrale de FUKUSHIMA DAÏCHI, produisant une zone contaminée par des éléments radioactifs. Ce sont les catastrophes les plus dévastatrices de ces dernières années.

Le peuple japonais mettra longtemps à reconstruire son pays. Cette catastrophe a affecté l’ensemble de la communauté internationale.

L’accident nucléaire a eu pour conséquence d’ouvrir un débat sur la politique énergétique à partir de l’urgence de tirer les enseignements susceptibles d’éclairer les conditions d’exploitation de la filière nucléaire dans notre pays mais également au plan international.

Des études conduites par l’ASN (l’Agence de sûreté nucléaire indépendante) sur les centrales nucléaires françaises, il ressort qu’elles présentent toutes un niveau de sûreté suffisant, et qu’il n’y donc pas lieu d’en arrêter aucune d’entre elles. Dans le même temps, l’ASN considère que la poursuite de leur exploitation nécessite d’augmenter, dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur solidité face à des situations extrêmes.

L’ASN rappelle, à juste raison, que la sûreté ne dépend pas seulement de conditions technologiques mais repose fondamentalement sur les hommes. Ainsi, il s’agit d’exiger le renforcement des effectifs qualifiés et un haut niveau de garanties sociales pour l’ensemble des salariés concernés par l’exploitation et la maintenance des centrales, comme pour les installations du cycle du combustible, de la mine au traitement des déchets.

Toutes les recommandations et exigences demandées par l’ASN pour améliorer la sûreté doivent être effectuées par tous les exploitants, en premier lieu par EDF.

L’atout constitué par le nucléaire civil, pour être maintenu et optimisé, ne peut se passer du souci permanent de sécurisation, tant sur le plan matériel qu’humain. Les moyens financiers doivent être mobilisés à cette fin.

Face aux enjeux planétaires du changement climatique et aux inégalités de développement en France et dans le monde, il est indispensable qu’ensemble, salariés de la filière et consommateurs d’énergie, agissent pour le nucléaire sécurisé, dans un mix énergétique rééquilibré, et à 100% public.

Auguste Bechler

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 19:32

Quel luxe, dans un pays où les gens fréquentent de plus en plus nombreux les Restos du Cœur, où le Secours populaire doit lancer des appels à la générosité pour pouvoir poursuivre ses missions d’aide alimentaire aux plus démunis, où les retraités, les veuves, les chômeurs, certains étudiants sans ressource ont du mal à avoir un morceau de viande dans leur assiette au moins une fois par semaine, quel luxe de pouvoir polémiquer à l’envi sur les procédures d’abattage des animaux.

Le Pen, Sarkozy et Guéant se sont bien entendus pour enfumer encore un peu plus cette campagne électorale, avec la complicité il est vrai de quelques médias.

Et pendant ce temps les vrais problèmes du pays : enseignement, logement, santé publique, activités industrielles et délocalisations à répétition, déficit public et la façon de le résorber passent totalement à la trappe.

Une raison de plus de soutenir le candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon et notre programme «L’humain d’abord» à la présidentielle, puis nos candidats aux législatives.

Yves Lourdel

à lire aussi : Guéant/Droit de vote des étrangers : "propos imbéciles et xénophobes" et Fillon et l'UMP s'embourbent dans le thème de la viande halal et casher

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 21:10

L’ampleur de la mobilisation des enseignants, élèves et parents dans le Haut-Rhin, autour de la carte scolaire 2012, des suppressions de postes et fermetures de classes, n’aura échappé à personne. Le mot d’ordre «Pourquoi favoriser la vision comptable, plutôt que la vision pédagogique?» exprime bien un refus majoritaire de la pédagogie de la rigueur prônée par le recteur d’Académie, dans le cadre général des politiques scolaires menées en Europe depuis vingt ans et basé sur la mise en concurrence des établissements comme des élèves.

En effet, que ce soit en maternelle, primaire ou secondaire, l’éducation nationale est parmi les services publics, celui qui a payé le plus lourd tribut sous ce quinquennat, avec 80000 suppressions de postes depuis 2007. Les engagements de l’Etat dans la dépense intérieure d’éducation sont passés de 65,2% en 2000 à 59,4% en 2010 et ceux des collectivités de 19,9% à 24,46%. L’assouplissement de la carte scolaire devait améliorer la mixité sociale. La mesure a produit l’effet inverse. Le taux d’échec scolaire devait passer de 15% à 5% à la fin du CM2. Or, les tests nationaux montrent que 30% des élèves de CM2e continuent d’avoir des acquis «fragiles» ou «insuffisants» en mathématiques et 26% en français. Les mécanismes inégalitaires continuent de générer des discriminations : 50 c’est le nombre de points qui sépare les chances d’un enfant de cadre (72%) et celles d’un enfant d’ouvrier (22%) d’obtenir un bac général. 3000 postes d’enseignants spécialisés dans la difficulté scolaire (Rased) ont été supprimés. Et que dire du rapport annuel de la Cour des comptes qui épingle la réforme de la formation des enseignants, source de nombreux dysfonctionnements et de faibles économies budgétaires. Tous ces résultats négatifs devraient interpeller les parlementaires qui y ont contribué par leurs différents votes. Ils devraient également faire réfléchir les collectivités tentées par la démarche d’autonomie que le gouvernement cherche à leur faire adopter en vue d’accentuer la mise en place d’une école à deux vitesses avec le recrutement par les chefs d’établissements des enseignants.

Tout au contraire, c’est dans une logique de service public que nous devons nous inscrire. La référence de toute politique éducative doit partir de l’idée que l’élève n’a que l’école pour apprendre. L’école doit transmettre une culture, avec les mêmes contenus de savoirs pour tous, pas trier les élèves. Parce qu’un homme, une femme vaut plus que tout l’or du monde, dépenser pour l’école, c’est investir dans l’avenir. C’est sur ces bases que le débat citoyen pour une refondation de notre système éducatif doit s’inviter vivement dans la campagne électorale présente.

Auguste Bechler

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