Chers-es amis-es, chers-es camarades,
Clément Méric n’avait pas 20 ans. Sa vie a été fauchée à l’âge de tous les possibles.
Comme pour beaucoup dans ce pays, nos pensées vont à la famille, ses proches, amis et camarades.
C’est d'abord un sentiment d’effroi qui s’exprime, puis d’horreur, et celui que tout cela a trop duré.
Ce crime perpétré envers Clément est un crime contre des idées. Cette mort éclabousse la République que vomissent ces gens-là, depuis toujours.
Oui, mercredi soir, sur un bout de trottoir parisien, un jeune homme a été tué par idéologie.
Depuis des mois, nous alertons, au PCF avec le Front de Gauche, sur le pourrissement et la détérioration en accéléré du climat politique. On a vu, en marge des opposants au «Mariage pour tous» ressurgir des groupes d’extrême-droite à visages découverts pensant pouvoir, en toute impunité, diffuser leurs idées nauséabondes.
Aujourd’hui une étape a été franchie. Ce crime doit mener à une réflexion globale sur la direction qu’est en train de prendre notre société.
Ces groupes d’extrême-droite sont des ennemis de la démocratie. A la justice de passer, à la République de bannir ces groupuscules.
La tolérance qui accompagne leurs exactions, de Lyon à Toulouse, de Bordeaux à Lille, doit cesser.
La haine et la violence fasciste qui sont à l’origine du crime de mercredi soir, doivent être combattues sans relâche, mais nous demandons un acte législatif qui permette d’aller rapidement vers l’interdiction et la dissolution de ces groupes extrémistes.
Maintenant, l’Etat doit agir, il en est de la responsabilité du ministre de l’intérieur. Ces nazillons sont connus, identifiés, il est temps que Manuel Valls prenne des décisions fortes.
Mulhouse le 8 juin 2013
Aline Parmentier pour le PCF 68
