Déclaration du Comité Régional d’Alsace du PCF
Concernant l’accord du 22 janvier 2011, signé par les présidents des conseils généraux du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Région Alsace :
L’Alsace doit cesser d’être le terrain expérimental des mauvais coups de la droite !
Pour les communistes d’Alsace cet accord n’a rien d’historique : il consacre au contraire notre région comme terre d’expérimentation de la régression sociale, de la concurrence libre et non faussée chère à l’Europe libérale, et il éloignera les citoyens alsaciens des lieux de décisions qui leur sont les plus proches (la commune et le département).
Qu’on nous explique une bonne fois pour toute comment la droite alsacienne, soutenue par une partie de la gauche, compte supprimer le «millefeuille institutionnel», en rajoutant l’intercommunalité, les métropoles et maintenant une «intercollectivité». La réversibilité annoncée de l’expérience n’est qu’un gadget visant à calmer l’inquiétude de ceux qui pourraient considérer l’UMP alsacienne comme aventureuse. Cet accord est en fait l’acte 1 de la liquidation des départements.
Ces manœuvres sont des leurres habillés de «bon sens», visant à masquer le désengagement financier de l’Etat. Il s’agit de baisser la dépense des collectivités, accusée d’être responsable des déficits publics et de nuire à la compétitivité de l’économie. Il s’agit, en conséquence, de réduire les personnels jugés trop nombreux, en appliquant le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, en remettant en cause l’avenir même des services publics de proximité et en soumettant ces nouveaux secteurs au profit du privé.
Cette «intercollectivité» est un vrai cadeau fait au gouvernement par le trio Richert, Kennel, Buttner, qui facilitera ainsi le placement des collectivités territoriales sous la tutelle financière de l’Etat (sans maîtrise de la nouvelle contribution d’entreprise et avec des dotations de l’état gelées).
L’Alsace doit cesser d’être une terre utilisée pour expérimenter la restructuration du capitalisme. Au contraire, les Conseils Généraux pourraient devenir des pôles de résistance et de progrès démocratique, c’est pourquoi les communistes se battent pour l’abrogation de cette réforme des collectivités territoriales et pour faire des départements de véritables boucliers sociaux face à la politique sarkozyste qui fait payer la crise aux salariés.
Le 25 janvier 2011